Madagascar, cette année, en deux fois, j’ai failli louper…
Premier faux départ
: lundi 23 septembre, case garde à vue…
Je me rends à la gare de la Part Dieu, retirer
mon billet TGV – Air de préacheminement.
J’y vais avec ma mère, de 87 ans, ça lui
fait participer, avec joie, à mon voyage.
Conversation au guichet :
- la personne est en train de
manger, repasser plus tard
- eeeee, c’est une caméra
cachée
- la personne est partie
manger, repasser plus tard
- eeeee, je suis client, vous
êtes au courant
- qu’est ce qu’il y a , tu fais le garçon , tu n’as pas honte à ton âge
- eeeee, ben si je fais le
garçon, retourne toi, je vais te montrer ce qu’est faire la fille… Connard
- vous êtes raciste monsieur,
alors que comme vous, je suis français
- ne confondez pas monsieur,
être français, n'empêche pas d'être une grosse merde
- sécurité vous pouvez venir,
je dépose une plainte
- …
Nous voici embarqué, par la police du
rail.
Ils n’ont aucun
pouvoir.
On me signifie ma
garde à vue.
Comme ma mère
est malade et a 87 ans, ils ne peuvent la gérer, elle est en panique et nous sommes transférés tous les deux, au commissariat central de Lyon.
Arrivé là-bas, le commissariat en a ras le bol
des employés de la gare, qui chaque jour, font des excès de zèle.
Mouloud le plaignant arrive avec son
avocat.
Il est très mal
reçu.
J’entends la police, en off dans les couloirs, parler représailles à son égard.
Nous, accusés, sommes reçu, avec ma mère, de
condescendances, c’est hallucinant.
Il téléphone au proc, qui lève la garde à vue,
classe l’affaire et promet de s’occuper de Mouloud, qui emmerde tout le monde, dans sa dignité outragée mais plutôt outrageante…
On nous raccompagne à la
gare.
Je fais un courrier
à la SNCF, envoie ce lien et les stats du blog.
En rentrant, ma mère dit à mon père : on a été voir les pompiers, Pierre a discuté avec eux...
Deuxième faux départ
: mardi 24 septembre, une station trop tôt…
Le pré acheminement TGV – Air c’est top.
Cependant, pour cet essai, je
relève, à l’inscription, un défaut : le timing est serré.
Le train part, nous sommes dans un wagon
spécial.
Le Guide du
Routard ou le Futé fleurissent les tables.
Le train fait Montpellier – Brussels, via
Valence, Lyon, Euro Disney, CDG, Lille.
Plus personne ne communique dans le train, tout
le monde surf.
Je
m’endors.
J'ouvre un
oeil, le train est à l’arrêt.
Une nana demande : vous descendez
là
Mal réveillé, ah oui merci, je
descends.
Sur le quai, je
cherche l’accueil TGV – Air, personne.
Je demande au chef de
gare.
Attendez monsieur,
je fais partir le train.
Le train part.
- le chef de gare c’est pourquoi
- je cherche le stand TGV – Air
- il n’y en a pas
- ben si, je suis attendu, je
pars à Madagascar dans 1H30
- ben pas possible, vous êtes
à Disney là, CDG, c’était ce train et c’est le dernier…
- et comment fait-on pour y
aller
- 2h30 par le RER, 3H en bus,
1h20 mini en taxi
- mais mon avion part dans
1H30
- ben
dépêchez-vous
Je saute
dans un taxi.
Le mec a compris le problème…
J’arrive 25 minutes, avant le départ de l’avion et 84 € en moins.
Mon nom est hurlé au micro.
Je passe l’enregistrement à la plus que clôture.
On me met dans un fauteuil roulant qui se transforme en obus.
On me satelise à l’embarquement très, très juste…
Dans les couloirs de l’avion, je retrouve la
jeune fille qui m’a fait descendre, je deviens diplomate, je ne dis rien.
L’avion décolle, je vais bien, tout va bien…
J’espère que le voyage
sera plus calme…
NB : j’ai toujours
eu horreur, des retardataires, qu’on appelle au micro …